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Triennale Art
Industrie
& Dunkerque
Hauts–de–France
Triennale Art & Industrie Dunkerque Hauts–de–France

Sources du progrès

Jacques Bernard, Gravelines – Centrale nucléaire en construction, 1975, dépôt au Musée des Beaux-Arts de Dunkerque en 2000.
Sammy Baloji, Sans titre 21, 2006, collection Centre national des arts plastiques.
Hans Haacke, MetroMobiltan, 1985, Centre Pompidou, Paris, Musée national d’art moderne – Centre de création industrielle.

Depuis la révolution industrielle, les énergies sont perçues dans les sociétés occidentales contemporaines comme vectrices de progrès.

Ce chapitre de l’exposition rend compte de nos rapports aux sources d’énergie, qui n’ont jamais remplacé les précédentes, mais se sont accumulées au fil de leur découverte et de leur maîtrise. Du solaire à l’éolien en passant par le gaz, l’hydraulique et le nucléaire, les œuvres présentées témoignent de la richesse énergétique avec laquelle nous vivons, qui sous-tend le développement de technologies de plus en plus complexes, ainsi que le montrent Gregory Kalliche comme Cédric Noël et Mira Sanders. 

Ces œuvres mettent également en avant la valeur progressiste associée aux énergies et en donnent des approches critiques, en considérant notamment l’histoire de la décolonisation, à l’instar d’Otobong Nkanga et Sammy Baloji. Tandis que Hans Haacke ou José Gamarra témoignent de la finitude des ressources fossiles et forestières et de leurs conséquences irréversibles sur le vivant, Susan Schuppli retrace l’histoire politique et les conséquences sur le paysage des deux principaux accidents nucléaires.

Les positionnements des artistes face au progrès et à ses sources sont divers : quand certain·e·s montrent une distance objective, d’autres contribuent à esthétiser, à dénoncer ou à en souligner l’absurdité. Ensemble, ces œuvres révèlent la fascination et la crainte suscitées par les énergies. Elles exposent leurs potentiels, leurs répercussions comme leur épuisement.

Ce chapitre de l’exposition est visible au Frac Grand Large — Hauts-de-France.

Tous les chapitres

Sources du progrès

Depuis la révolution industrielle, les énergies sont perçues dans les sociétés occidentales contemporaines comme vectrices de progrès.

Des corps sans fatigue

L’imaginaire hérité de cette époque d’un corps fonctionnant comme une machine thermodynamique demeure ancré dans notre culture : en témoignent les êtres hybrides représentés par Edmund Alleyn et Erró, comme les […]

Ressources humaines

Ce chapitre de l’exposition met en tension l’expression figée de « ressources humaines », qui sous-tend une vision utilitariste de l’être humain, considère les individus comme des moyens au service d’une fin et accompagne les doctrines de la productivité économique.

Fétiches

Épargnant l’énergie physique, voire cérébrale, un grand nombre d’objets de consommation et du quotidien sont devenus de véritables « fétiches ».

Avancer les montres, reculer les horloges

Le choc pétrolier de 1973 survient après trois décennies d’abondance, conduisant de nombreux pays à prendre des mesures pour économiser l’énergie.

Espèces d’espaces

Les œuvres exposées révèlent, interprètent, fantasment ou encore réforment ces espaces. L’utopie d’une cohabitation entre paysage et interventions humaines, ou encore d’un relais entre industrie et nature, figure dans les […]

Vanités, gratuité, sublimations

Certain·e·s artistes, designers et paysagistes ont détourné les énergies de leurs fonctions premières pour en explorer leur potentiel esthétique.

Sisters in the system

Cet ultime chapitre met en exergue des pratiques culturelles investies dans la mise en réseau, le maillage, ou encore la recherche d’organismes, de matériaux et de technologies qui en soutiennent d’autres.