Sources du progrès
Depuis la révolution industrielle, les énergies sont perçues dans les sociétés occidentales contemporaines comme vectrices de progrès.
Ce chapitre de l’exposition rend compte de nos rapports aux sources d’énergie, qui n’ont jamais remplacé les précédentes, mais se sont accumulées au fil de leur découverte et de leur maîtrise. Du solaire à l’éolien en passant par le gaz, l’hydraulique et le nucléaire, les œuvres présentées témoignent de la richesse énergétique avec laquelle nous vivons, qui sous-tend le développement de technologies de plus en plus complexes, ainsi que le montrent Gregory Kalliche comme Cédric Noël et Mira Sanders.
Ces œuvres mettent également en avant la valeur progressiste associée aux énergies et en donnent des approches critiques, en considérant notamment l’histoire de la décolonisation, à l’instar d’Otobong Nkanga et Sammy Baloji. Tandis que Hans Haacke ou José Gamarra témoignent de la finitude des ressources fossiles et forestières et de leurs conséquences irréversibles sur le vivant, Susan Schuppli retrace l’histoire politique et les conséquences sur le paysage des deux principaux accidents nucléaires.
Les positionnements des artistes face au progrès et à ses sources sont divers : quand certain·e·s montrent une distance objective, d’autres contribuent à esthétiser, à dénoncer ou à en souligner l’absurdité. Ensemble, ces œuvres révèlent la fascination et la crainte suscitées par les énergies. Elles exposent leurs potentiels, leurs répercussions comme leur épuisement.
Ce chapitre de l’exposition est visible au Frac Grand Large — Hauts-de-France.