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Triennale Art
Industrie
& Dunkerque
Hauts–de–France
Triennale Art & Industrie Dunkerque Hauts–de–France

Chaleur Humaine

Edmund Alleyn, Conditionnement IV, 1966, collection Centre national des arts plastiques.
Jacques Bernard, Gravelines – Centrale nucléaire en construction, 1975, dépôt au Musée des Beaux-Arts de Dunkerque en 2000.
Rebekka Deubner, tempête après tempête, 2019, courtesy de l’artiste.
Simon Ripoll-Hurier, image tirée de The Signal Line, 2023, courtesy de l’artiste.
Pierre Alechinsky, Labyrinthe d’apparat (planche 5), mars 1973, Centre Pompidou, Paris, Musée national d’art moderne – Centre de création industrielle.
Archizoom Associati, Poltrona Mies con poggiapedi, 1969, collection Frac Grand Large – Hauts-de-France.
Eden Tinto Collins, A Pinch of Kola, 2022–2023, courtesy de l’artiste.

Une initiative collective inédite sur le territoire des Hauts-de-France, à Dunkerque : une nouvelle triennale art et design en Europe. Marquée par une approche pluridisciplinaire, elle invite à réfléchir aussi bien au passé qu’au présent et à l’avenir de notre lien à l’industrie à travers le regard d’artistes, d’ingénieurs, de designers, de graphistes ou encore d’architectes.

Les œuvres constitueront un parcours réparti dans les espaces d’exposition du Frac Grand Large — Hauts-de-France, du LAAC, musée de France, de la ville de Dunkerque, de la friche industrielle de la Halle AP2 et dans l’espace public. Elles se feront les témoins et les reflets des événements énergétiques de 1972 à nos jours et de leurs différents impacts, qu’ils soient positifs, négatifs ou neutres, sur l’humanité et le vivant, sur les comportements et les affects, ainsi que sur le présent et le futur.

Cette édition de la Triennale prend pour thématique les énergies. Celles-ci y sont entendues dans leurs dimensions physiques (l’extraction et la transformation de ressources fossiles ou renouvelables en mouvement, rayonnement électromagnétique et chaleur), socio-économique (l’industrie, la production de capital, la division sociale du travail, la consommation), humaine et non-humaine (les corps humain et animal comme moteurs de rendement, la fatigue, la résistance, la robotisation, l’intelligence artificielle) et écologique (les paysages et écosystèmes anthropogéniques, l’épuisement des ressources, les déchets, l’empoisonnement, l’extinction et enfin la nature comme source de vie et de savoirs, et comme modèle de démocratie).

Pour cette deuxième édition, le Frac et le LAAC se sont appuyés sur les partenariats noués avec le Musée national d’art Moderne – Centre Pompidou et le Centre national des arts plastiques (Cnap) ; deux institutions publiques nationales qui leur ont ouvert leurs collections exceptionnelles. Parallèlement, de nouvelles productions seront présentées, dont une dizaine d’œuvres produites spécifiquement pour l’espace public.

Une riche et dynamique programmation culturelle sera développée en amont de la Triennale en partenariat avec La Halle aux sucres – Lieu vivant pour la Ville durable afin de sensibiliser les habitants de Dunkerque aux enjeux écologiques de la Triennale.

Une triennale qui s’installe dans le paysage européen

Lancée à Dunkerque en 2019, la Triennale Art & Industrie est une initiative collective inédite portée conjointement par deux institutions artistiques : le Fonds régional d’art contemporain Grand Large — Hauts-de-France (FRAC) et le Lieu d’Art et Action Contemporaine — Musée de France (LAAC), et leurs directrices respectives, Keren Detton et Sophie Warlop.

Elle a vu le jour dans une ville – Dunkerque – et un territoire – les Hauts-de-France –, dont l’histoire est intrinsèquement liée aux dynamiques industrielles. Avec son premier opus intitulé « GIGANTISME », la Triennale Art & Industrie avait eu un fort impact et écho, jusqu’auprès de ses voisins européens – au travers de l’analyse des convergences entre ces deux univers, l’art et l’industrie, sources de frictions et de contradictions passionnantes -, qui enrichit et éclaire le débat sur les défis à venir.

En 2023, cette deuxième édition poursuit son exploration artistique et poétique des rencontres entre art et industrie, et sa réflexion sur leurs enjeux sociaux, économiques et écologiques. La Triennale souhaite devenir un rendez-vous incontournable en France et en Europe.

L’édition 2023 revisitera une nouvelle fois les cheminements singuliers d’artistes du XXe et XXIe siècle, dressant des ponts entre la création et l’écologie et mettant en valeur un territoire caractérisé par son complexe industrialo-portuaire, créant ainsi des synergies entre les institutions et les acteurs locaux et régionaux.

Fermement ancrée dans un esprit d’ouverture, elle renforcera ses liens avec des partenaires européens – d’Angleterre, de Belgique et des Pays-Bas –, et des mécènes pour faire émerger des projets artistiques inédits. Fidèle à son approche pluridisciplinaire, elle invitera pendant plus de six mois le plus grand nombre à réfléchir à ce qui nous lie à l’industrie à travers le regard

Chapitres de Chaleur Humaine

Sources du progrès

Depuis la révolution industrielle, les énergies sont perçues dans les sociétés occidentales contemporaines comme vectrices de progrès.

Des corps sans fatigue

L’imaginaire hérité de cette époque d’un corps fonctionnant comme une machine thermodynamique demeure ancré dans notre culture : en témoignent les êtres hybrides représentés par Edmund Alleyn et Erró, comme les […]

Ressources humaines

Ce chapitre de l’exposition met en tension l’expression figée de « ressources humaines », qui sous-tend une vision utilitariste de l’être humain, considère les individus comme des moyens au service d’une fin et accompagne les doctrines de la productivité économique.

Fétiches

Épargnant l’énergie physique, voire cérébrale, un grand nombre d’objets de consommation et du quotidien sont devenus de véritables « fétiches ».

Avancer les montres, reculer les horloges

Le choc pétrolier de 1973 survient après trois décennies d’abondance, conduisant de nombreux pays à prendre des mesures pour économiser l’énergie.

Espèces d’espaces

Les œuvres exposées révèlent, interprètent, fantasment ou encore réforment ces espaces. L’utopie d’une cohabitation entre paysage et interventions humaines, ou encore d’un relais entre industrie et nature, figure dans les […]

Vanités, gratuité, sublimations

Certain·e·s artistes, designers et paysagistes ont détourné les énergies de leurs fonctions premières pour en explorer leur potentiel esthétique.

Sisters in the system

Cet ultime chapitre met en exergue des pratiques culturelles investies dans la mise en réseau, le maillage, ou encore la recherche d’organismes, de matériaux et de technologies qui en soutiennent d’autres.