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Triennale Art
Industrie
& Dunkerque
Hauts–de–France
Triennale Art & Industrie Dunkerque Hauts–de–France

Des corps sans fatigue

Edmund Alleyn, Conditionnement IV, 1966, collection Centre national des arts plastiques.
Archizoom Associati, Poltrona Mies con poggiapedi, 1969, collection Frac Grand Large – Hauts-de-France.

Au XIXe siècle, les sociétés industrielles étaient obsédées par la fatigue et cherchaient à optimiser la dépense énergétique.

L’imaginaire hérité de cette époque d’un corps fonctionnant comme une machine thermodynamique demeure ancré dans notre culture : en témoignent les êtres hybrides représentés par Edmund Alleyn et Erró, comme les cyborgs, issus des récits science-fictionnels, devenus symboles d’une fascination pour la technologie et l’endurance. Cet idéal « des corps sans fatigue » se retrouve dans la valeur supérieure accordée à la jeunesse dans notre société. Par leur propre corps, des artistes telles Ewa Partum ou Jo Spence mettent en question la double peine du genre et de l’âge avançant. 

Après l’hyperactivité collective, émerge au cours des années 1950 la fatigue nerveuse, qui inspire de nouvelles expériences artistiques : Chris Burden performe un repos forcé de vingt jours tandis que l’agence de design Archizoom Associati met en tension les fonctions délassantes du mobilier domestique. Réalisées entre les années 1960 et 1980, les pièces historiques présentées dans ce chapitre témoignent d’un infatigable état d’esprit productiviste, souvent entretenu au détriment de la santé humaine et du vivant.

Ce chapitre de l’exposition est visible au Frac Grand Large — Hauts-de-France.

Tous les chapitres

Sources du progrès

Depuis la révolution industrielle, les énergies sont perçues dans les sociétés occidentales contemporaines comme vectrices de progrès.

Des corps sans fatigue

L’imaginaire hérité de cette époque d’un corps fonctionnant comme une machine thermodynamique demeure ancré dans notre culture : en témoignent les êtres hybrides représentés par Edmund Alleyn et Erró, comme les […]

Ressources humaines

Ce chapitre de l’exposition met en tension l’expression figée de « ressources humaines », qui sous-tend une vision utilitariste de l’être humain, considère les individus comme des moyens au service d’une fin et accompagne les doctrines de la productivité économique.

Fétiches

Épargnant l’énergie physique, voire cérébrale, un grand nombre d’objets de consommation et du quotidien sont devenus de véritables « fétiches ».

Avancer les montres, reculer les horloges

Le choc pétrolier de 1973 survient après trois décennies d’abondance, conduisant de nombreux pays à prendre des mesures pour économiser l’énergie.

Espèces d’espaces

Les œuvres exposées révèlent, interprètent, fantasment ou encore réforment ces espaces. L’utopie d’une cohabitation entre paysage et interventions humaines, ou encore d’un relais entre industrie et nature, figure dans les […]

Vanités, gratuité, sublimations

Certain·e·s artistes, designers et paysagistes ont détourné les énergies de leurs fonctions premières pour en explorer leur potentiel esthétique.

Sisters in the system

Cet ultime chapitre met en exergue des pratiques culturelles investies dans la mise en réseau, le maillage, ou encore la recherche d’organismes, de matériaux et de technologies qui en soutiennent d’autres.