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Triennale Art
Industrie
& Dunkerque
Hauts–de–France
Triennale Art & Industrie Dunkerque Hauts–de–France

Avancer les montres, reculer les horloges

Pierre Alechinsky, Labyrinthe d’apparat (planche 5), mars 1973, Centre Pompidou, Paris, Musée national d’art moderne – Centre de création industrielle.
RADO, Circulations de combustible en Limousin, à partir d’arbres qui y ont poussé, ou qui ont poussé ailleurs, et qui ont tous été coupés, 2014, collection Centre national des arts plastiques.
Angel Vergara Santiago, La vie Fransly, 5 minutes sur le pouce, 1996, collection Centre national des arts plastiques.

Le choc pétrolier de 1973 survient après trois décennies d’abondance, conduisant de nombreux pays à prendre des mesures pour économiser l’énergie.

Le changement d’heure aux solstices, défini en 1976, est l’un de ses héritages, dont Agathe Berthaux Weil performe la généalogie et les moyens mnémotechniques pour retenir dans quel sens tourner ses aiguilles.

Les conséquences du choc pétrolier sur la mesure du temps conduisit certain·e·s artistes, comme Hanne Darboven, Robert Filliou, Véronique Joumard ou Roger Ackling, à contrecarrer cette pression temporelle : elles et ils développent un lien aussi biologique, méditatif que cosmique à l’énergie, considérant les rythmes de vie organisés par le mouvement des astres.

Ménageant un rapport au temps apaisé face aux tensions et à la vitesse des activités productives et de la finance, ces artistes soulignent l’importance du quotidien et d’une attention à celui-ci. Elles et ils énumèrent le passage de l’instant ou dilatent le temps de création en prenant la longue durée pour mesure. Tel fut le cas en Finlande où Agnes Denes, consciente de la rapidité de la déforestation, décida de reboiser le territoire, ou tout récemment lorsqu’Éric Baudelaire rend tangibles les fortes variations de valeurs financières et d’émissions de gaz à effet de serre en temps de COVID-19.

Ce chapitre de l’exposition est visible au Frac Grand Large — Hauts-de-France.

Tous les chapitres

Sources du progrès

Depuis la révolution industrielle, les énergies sont perçues dans les sociétés occidentales contemporaines comme vectrices de progrès.

Des corps sans fatigue

L’imaginaire hérité de cette époque d’un corps fonctionnant comme une machine thermodynamique demeure ancré dans notre culture : en témoignent les êtres hybrides représentés par Edmund Alleyn et Erró, comme les […]

Ressources humaines

Ce chapitre de l’exposition met en tension l’expression figée de « ressources humaines », qui sous-tend une vision utilitariste de l’être humain, considère les individus comme des moyens au service d’une fin et accompagne les doctrines de la productivité économique.

Fétiches

Épargnant l’énergie physique, voire cérébrale, un grand nombre d’objets de consommation et du quotidien sont devenus de véritables « fétiches ».

Avancer les montres, reculer les horloges

Le choc pétrolier de 1973 survient après trois décennies d’abondance, conduisant de nombreux pays à prendre des mesures pour économiser l’énergie.

Espèces d’espaces

Les œuvres exposées révèlent, interprètent, fantasment ou encore réforment ces espaces. L’utopie d’une cohabitation entre paysage et interventions humaines, ou encore d’un relais entre industrie et nature, figure dans les […]

Vanités, gratuité, sublimations

Certain·e·s artistes, designers et paysagistes ont détourné les énergies de leurs fonctions premières pour en explorer leur potentiel esthétique.

Sisters in the system

Cet ultime chapitre met en exergue des pratiques culturelles investies dans la mise en réseau, le maillage, ou encore la recherche d’organismes, de matériaux et de technologies qui en soutiennent d’autres.